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«J’étais en train de retourner chez moi après l’école et j’ai traversé la rue. Juste avant d’arriver de l’autre côté, à deux pas du trottoir, j’ai été capable de voir la voiture à moins de dix centimètres de ma jambe. Lorsque j’ai rouvert les yeux, j’étais par terre», raconte l’adolescent.

Après avoir roulé sur la voiture, ce dernier s’est retrouvé au sol, incapable de se lever, ayant trop mal à la jambe. À deux coins de rue de l’Hôtel-Dieu de Lévis, un médecin et une infirmière ayant terminé leur journée de travail sont venus lui porter assistance avant qu’il soit transporté en ambulance à l’hôpital.

L’élève du Collège de Lévis n’a subi qu’une fracture à la tête du fémur. Celui-ci a également dû se faire opérer pour insérer une plaque de métal pour aider à la guérison de sa blessure.

«C’est juste une fracture, mais qui n’aurait probablement pas dû arriver. J’ai été chanceux. La seule chose que je me souviens de l’accident, c’est d’avoir tourné alors qu’on m’a raconté que j’ai roulé sur la voiture», ajoute-t-il.

Bien qu’il se réjouit de n’avoir eu aucune autre blessure, l’élève déplore tout de même sa perte de mobilité, le fait de s’être blessé juste avant Noël et de ne pas avoir pu voir sa famille, ne pouvant pas se déplacer de la maison, ainsi que de ne pas pouvoir faire de sport pour encore quelques mois. Ce dernier se dit également inquiet du jour où il aura à retourner de nouveau à la maison à pied.

«Présentement, je n’ai pas vraiment envie de marcher et de traverser la rue. Je pense que tout le monde peut comprendre, mais je sais qu’à un moment donné, je vais être obligé de le faire.»

Un soutien de ses pairs

C’est au retour des Fêtes que certains de ses camarades de classe ont appris ce qui était arrivé à l’adolescent. Ses pairs du conseil des élèves du Collège de Lévis ont pris l’initiative, accompagnés par leur animatrice de pastorale, Valérie Laflamme-Caron, de rédiger une lettre ouverte afin de sensibiliser le public à la circulation en zone scolaire.

«Quand Valérie nous a parlé de l’accident, on était vraiment sous le choc. Dans notre tête, ce n’est pas quelque chose qui devrait arriver, surtout proche de l’école. On était tous partants pour (écrire la lettre) surtout que ça a touché quelqu’un qui est près de nous», ont souligné Marilou Labrie et Elizabeth Samson, deux élèves de cinquième secondaire impliquées dans le conseil des élèves.

«On veut que les élèves, quand ils viennent à l’école ou quand ils s’en vont, se sentent plus en sécurité et qu’ils le soient aussi», a ajouté Matias Gonzales-Paquet, élève de secondaire un et membre du conseil étudiant.

En plus de sécuriser les élèves, les adolescents souhaitent faire prendre conscience aux conducteurs de l’importance de respecter le code de la route, encore plus dans les zones scolaires.

«On veut faire comprendre aux automobilistes que ces choses-là peuvent arriver et qu’il faut toujours rester concentré, surtout en zone scolaire et à la fin des cours», a indiqué Santiago Proteau-Sanchez.

C’est en tant que futurs conducteurs ou conducteurs apprentis que ce groupe d’élèves prend également la parole pour sensibiliser les automobilistes alors qu’ils sont eux-mêmes en train de forger leur connaissance du code de la route.