De son côté, l’équipe de quatrième secondaire Corsaires R formée de Louis-Félix Beaulieu, de Xavier Doucet et de Tristan Lambert, a remporté les grands honneurs de la finale de la catégorie «High School» et a reçu une invitation pour les mondiaux à Dallas. La qualité de leur robot leur a également valu le trophée de la Construction.
Aussi qualifiée pour les Championnats du monde, l’équipe de troisième secondaire Corsaires S représentée par Yohan Ferron, Gabriel Davisseau, Oumar Ka et William Roy a obtenu le troisième meilleur pointage québécois au concours d’habiletés.
Quant à elle, l’équipe de cinquième secondaire Corsaires X composée d’Olivier Plamondon, d’Alexis Talbot, de Benjamin Chabot, d’Isack Lahaye, d’Étienne Le maréchal et de Zachary Berthiaume a reçu le trophée Innovation pour le robot ayant montré le plus d’ingéniosité et pour la qualité de leur présentation aux juges lors de l’entrevue.
Grâce à leurs succès lors de la compétition à Cowansville, ce sont deux équipes de l’école Pointe-Lévy qui représenteront le Québec aux Championnats du monde, alors que la province n’a que six places qui lui sont réservées pour l’événement.
La compétition
Pour participer aux compétitions de la ligue de robotique VEX, la plus populaire au monde dans le domaine, les équipes doivent construire un robot de toutes pièces selon les règles imposées dans l’année. Plusieurs critères doivent être respectés et les créations sont jugées selon plusieurs critères, notamment leur démarche.
«À l’école, on exige que les élèves modélisent leur robot en 3D. Ça permet de mieux concevoir le robot, de mieux le construire et de gaspiller moins de temps et de métal, explique Louis Audet, enseignant de science et de robotique à l’École Pointe-Lévy. Les jeunes ajoutent leur modélisation à leur cahier de l’ingénieur avec toutes leurs démarches, leurs réflexions et les résultats de leur recherche. Le cahier est envoyé aux juges pour qu’ils le regardent. C’est une partie importante du processus d’évaluation.»
Les résultats de la compétition sont également un critère important. Celle-ci comprend deux volets, dont un concours d’habiletés où les robots marquent le plus de points possible en une minute, en pilotant le robot ou en l’automatisant. La compétition contient aussi des matchs de deux minutes où les robots s’affrontent pour marquer plus de points que l’adversaire lors de défis spécifiques. C’est là que l’équipe Corsaires R s’est démarquée.
«L’équipe de quatrième secondaire était classée cinquième, mais ils ont usé de beaucoup de stratégie. Au début du match, le robot doit être autonome pendant les 15 premières secondes et enfilé des beignes de plastiques sur un pieu. Sur cet aspect, leur création marquait une dizaine de points de plus que les adversaires à chaque match et c’est ce qui leur a permis d’obtenir les grands honneurs. Et ça, ils le doivent à une tempête de neige et à leur grande persévérance», prétend Louis Audet.
Un exemple de persévérance scolaire
Effectivement, pour réaliser cet exploit, les membres des Corsaires R ont apporté leur robot à la maison lors d’une tempête de neige et ont profité de la journée pour reprogrammer le robot. Ceci leur a permis d’offrir une performance remarquable. Au programme de robotique, les efforts ajoutés sont monnaie courante.
«On a créé le programme pour contrer le décrochage scolaire, précise le professeur de robotique. Les élèves deviennent passionnés parce qu’ils sont maîtres de leur projet. On a donc décidé d’utiliser les concours comme levier pour stimuler les élèves, puisqu’ils font le projet de A à Z. Ça fonctionne, parce que pendant la saison VEX, j’ai une vingtaine d’élèves qui viennent tous les midis et toutes les journées pédagogiques dans mon bureau pour travailler sur leur robot. Ce sont des grosses journées, mais ils sont contents d’être à l’école.»
En plus du travail d’équipe essentiel à une bonne équipe de robotique et de l’anglais, les jeunes en ressortent avec de nombreux apprentissages. Parmi ceux-ci, on peut compter l’éthique de travail.
«Le cahier de l’ingénieur fait habituellement 30 à 40 pages. Si on prend le cahier de l’équipe Corsaires R, le leur fait 120 pages. C’est un projet de quatrième secondaire, mais c’est fait exactement selon la méthodologie d’ingénieurs universitaires. C’est impressionnant à voir et c’est pour ça qu’ils se sont démarqués dans la compétition», exprime Louis Audet.
Bien que leurs résultats qu’elles ont obtenus les a qualifiées pour le Championnat du monde à Dallas, les équipes de l’école Pointe-Lévy sont présentement à la recherche de commanditaires pour payer leur voyage.
«L’école est très présente et impliquée dans le programme et ça permet aux élèves de travailler avec des équipements à la fine pointe de la technologie, dit l’enseignant de robotique. Toutefois, le voyage coûtera environ 12 000 $ par équipe, donc nous avons besoin de financement. Si des gens souhaitent commanditer le projet, ils peuvent m’écrire au audetl2@cssdn.gouv.qc.ca.»