mardi 1 octobre 2024
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Guerre en Ukraine

Un rassemblement lévisien émotif

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Encan, art participatif, art ukrainien et défi cycliste pour Dariy Hrystyuk étaient au rendez-vous. Photos: Catherine D'Amours

24 févr. 2024 06:05

L’Association ukrainienne de Lévis a tenu le 24 février, en cette journée de commémoration du début de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, un rassemblement à l’église de Saint-Jean-Chrysostome. Ces derniers souhaitaient alors démontrer le soutien qu’ils continuent de donner aux ressortissants ukrainiens, à la communauté ukrainienne de Lévis et au front ukrainien.

«Merci d’être là avec la communauté ukrainienne, avec les Ukrainiens partout au monde qui se manifestent aujourd’hui, qui se réunissent et qui gardent leur espoir. L’Ukraine n’est pas morte et se bat. Elle va vivre grâce au support et à la solidarité, grâce à la force intérieure de leur cœur qui s’enflamme pour leur pays», a débuté Anna Spirina, Lévisienne d’origine ukrainienne et vice-présidente de l’Association ukrainienne de Lévis. 

C’est donc dans une salle presque pleine que la rencontre a débuté avec le Chœur polyphonique de Lévis et le Chœur du Cégep de Lévis qui ont chanté l’hymne ukrainien. Une minute de silence pour commémorer les civils et les militaires qui ont perdu la vie dans la guerre a ensuite été tenue.

L'émotion était au rendez-vous parmi la foule qui a chanté l'hymne ukrainien. Photo: Catherine D'Amours 

L’Association ukrainienne de Lévis a par la suite présenté l’étendue de son travail en cours depuis le printemps 2022. Parmi les actions complétées, l’association envoie du matériel médical nécessaire et manquant pour les soldats ukrainiens par le biais de trousses de survie, elle vient en aide aux ressortissants ukrainiens qui viennent s’établir à Lévis et contribue à la promotion et à l’intégration de la culture ukrainienne dans la culture québécoise. 

«J’ai hâte à quand nous allons pouvoir enlever le volet [qui touche la guerre]. J’ai hâte que la paix s’installe, qu’on parle de reconstruction, à quand on va parler de futur et que nous ne fêterons pas l’anniversaire de la guerre, mais la victoire», a souligné Anna Spirina. 

Un accueil à bras ouvert

Alors que l’Association ukrainienne de Lévis a été lancée au départ afin d’accueillir une famille ukrainienne à Lévis, le groupe supporte près de 30 familles accueillies deux ans plus tard.

«J’ai mis sur pied un comité pour accueillir une famille. De fil en aiguille, le comité s’est élargi, des bénévoles se sont joints. On a commencé à trouver des loyers, à les peinturer, à les laver, à trouver des meubles, à remplir le frigo de nourriture, à mettre une bouteille de vin avec une carte d’accueil, c’est notre signature et nous l’avons fait pour 30 familles», a expliqué Paul Foisy, président de l’Association ukrainienne de Lévis. 

Ayant réussi à créer de bons liens et partenariats avec plusieurs entreprises lévisiennes, Anna Spirina déplore tout de même les difficultés vécues par les réfugiés ukrainiens à trouver un emploi à Lévis, principalement à cause de la barrière de la langue. 

«Il faut que ceux qui sont capables de donner du travail assouplissent les règles et donnent la chance de travailler. Les Ukrainiens ne veulent pas recevoir l’aide sociale. Ce sont des gens qui sont éduqués, qui ont des diplômes. Oui, ils ont des difficultés à parler la langue, mais il faut dire que la langue c’est quelque chose qui évolue. Donc, on ne peut pas dire qu’aujourd’hui je ne parle pas, donc demain je ne vais pas parler», a ajouté Anna Spirina. 

Des mesures et du soutien encore nécessaire

Alors que le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, était en visite en Ukraine pour rencontrer le président Volodymyr Zelensky avec le G7 le 24 février, ce dernier a affirmé que le Canada continuerait de soutenir l’Ukraine et a annoncé différentes mesures qui seront prises. 

Toutefois, une des mesures qui pour l’instant ne semble pas avoir été renouvelée lorsqu’elle se terminera le 31 mars est celle de la mesure spéciale Canada-Ukraine permettant aux ressortissants ukrainiens d’avoir, entre autres, un visa et un permis de travail ouvert. Ces documents facilitent beaucoup les choses pour leur intégration au Canada. 

Paul Foisy espère donc que cette mesure se poursuivra. «La guerre se poursuit en Ukraine, ce serait normal que le programme soit renouvelé, mais pour le moment on arrive au mois de mars et il n’en est pas question. Ça va être plus difficile pour la suite», a-t-il conclu.

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