«Nous voulons accompagner les femmes dans leur démarche améliorant leurs conditions de vie. On veut les sortir de l’isolement et on accepte toutes les femmes, on n’a pas de condition spécifique», explique Émilie Ferland-Mathieu, intervenante au Centre Femmes l’Ancrage.
Référant les femmes au besoin à d’autres organismes, le Centre Femmes l’Ancrage se veut un lieu de rencontres, d’échanges et de développement personnel. C’est par, entre autres, le biais d’ateliers, de conférences, d’activités culturelles ou sportives que les membres de l’organisme peuvent se retrouver pour passer un bon moment.
Un suivi ou une aide ponctuelle peut aussi être fourni aux femmes, mais les intervenantes du centre soulignent bien qu’elles ne sont pas psychologues et que c’est
une mesure qui permet aux membres de «ventiler» au besoin.
«Notre intervention n’est pas ciblée sur les violences faites aux femmes. On travaille sur cet enjeu parce qu’on promeut le droit des femmes. Le Centre Femmes est souvent, dans le public, identifié pour ça. Nous aussi on fait de la sensibilisation, mais ce n’est pas notre seule mission», ajoute Louise Foisy, une des membres fondatrices du Centre Femmes l’Ancrage qui est toujours impliquée à ce jour dans ses activités.
Un besoin à répondre
«J’étais étudiante adulte au Cégep de Lévis. On a accueilli les marcheuses de 1995, les femmes qui partaient de Longueuil qui arrivaient ici à Lévis avant d’aller sur la colline parlementaire. Elles ont dormi aux résidences du cégep. Le lendemain, on est parti avec elles pour aller à Québec et se faire dire que M. Parizeau était très fier de nous donner un petit 0,10 $ d’augmentation du salaire minimum. Les femmes avaient marché pour 10 cennes», raconte Louise Foisy.
À la suite de la marche, un comité a été formé à Lévis pour réussir à mettre sur pied un centre de femmes. À l’époque, les centres femmes les plus près de la ville se trouvait dans Lotbinière et à Saint-Jean-Port-Joli.
«On est arrivé en pleine lutte politique pour avoir des financements. Petit à petit, on a fait faire des enquêtes pour prouver avec des statistiques qu’on avait besoin d’un centre de femmes. En 1999, nous avons eu notre assemblée générale de fondation», ajoute la membre fondatrice.
Le nom du Centre Femmes l’Ancrage
lui provient du littoral, mais aussi du fait que les femmes qui fréquentent le centre viennent s’y chercher un ancrage, s’y
déposer.
Une mission qui se poursuit
Comptant maintenant 139 membres qui le fréquentent, le centre continue chaque
saison d’offrir ses services aux femmes de Lévis de 18 ans et plus. Présent sur
plusieurs comités et consultations, le Centre Femmes l’Ancrage est très impliqué dans sa communauté.
Cette année, l’organisme organise notamment, avec le Centre d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (CALACS) Rive-Sud, la Marche contre les violences sexuelles faites aux femmes, qui aura lieu le 20 septembre. Le centre s’est aussi vu confier le mandat d’organisation pour la journée du 8 mars, la Journée internationale des droits des femmes.
L’année 2024-2025 a aussi été marquée par un changement de logo, un nouveau site Internet ainsi que des rénovations réalisées à ses installations situées au 4535, boulevard Guillaume-Couture.
«Nous allons poursuivre notre mission et nos différentes sensibilisations autant sur la violence et les droits des femmes. Nous voulons aussi garder nos membres actuelles, mais en réussissant à aller chercher de nouvelles membres de diverses générations», conclut Émilie Ferland-Mathieu.