Rappelons que la Ville de Lévis avait utilisé son option d’achat en 2021 afin de devenir propriétaire du bâtiment ainsi que de ses droits aériens totalisant un investissement de 11,5 M$. Le tout se concrétisera donc dans l’année à venir. Le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, a réitéré que «en tenant compte du loyer payé par la Ville, l’acquisition se fera à peu près à coût nul pour les contribuables». Le montant du loyer qui est versé encore actuellement s’élève à 576 000 $ par année.
Malgré le nouveau propriétaire, le gestionnaire des lieux demeurera le même, soit la famille Gagné.
Les deux parties ont donc œuvré à la bonne entente dans la dernière année afin de développer la nouvelle entente de visibilité qui permettra à la Ville de Lévis de s’assurer un plus grand rayonnement au sein du centre des congrès et par les événements qui y seront présentés à l’avenir.
«Pour la Ville, cette visibilité là va être importante parce que dans le grand hall d’entrée, nous allons pouvoir avoir des éléments interactifs qui vont permettre à tous les gens qui viennent dans les congrès d’affaires, qui viennent de partout au Québec, d’avoir accès immédiatement au réseau de la Ville de Lévis», a souligné Gilles Lehouillier.
Une partie de l’entente de visibilité servira aussi à venir en aide à certains événements en baissant les coûts d’installation. Une aide financière sera donc octroyée par le centre des congrès sous l’approbation de la Ville de Lévis à certains projets.
Des difficultés qui s'étirent
Dominic Deslauriers, directeur général adjoint au développement durable à la Ville de Lévis qui a mené le développement de ce projet, a souligné que le Centre des congrès avait dû essuyer des pertes de 2,6 M$. Une chute drastique du nombre d’événements a été observée durant toute la durée des mesures sanitaires.
Malgré tout, le directeur général de Lévis Centre des congrès, Karl Gagné, a soutenu que le Centre des congrès est aujourd’hui «rentable depuis quelques mois». «Ça va beaucoup mieux si on regarde l’année 2023 évidemment. L’année 2022, on était encore dans les effets pandémiques. L’année 2023, on peut dire que c’était quand même bien, mais on vit encore des relents de la pandémie parce qu’on a eu des contrats de 2020 qu’on a dû reporter à plusieurs reprises. On n’a malheureusement pas actualisé les dollars de ces événements-là, mais avec l’inflation les coûts ont explosé», a expliqué Karl Gagné.
Le directeur général a d’ailleurs ajouté qu’en 2020 et 2021, le Centre des congrès n’avait pu tenir que quelque 330 événements alors qu’il en avait tenu plus de 400 en 2019 seulement.
Un visiteur exclu
Une altercation entre le maire de Lévis et Gaston Gourde, ancien candidat défait aux élections de 2021 dans Christ-Roi pour Repensons Lévis, a eu lieu au début de l'annonce pour le Centre des congrès. Gilles Lehouillier lui a demandé de quitter alors qu'il n'avait pas été invité à la conférence de presse, organisée pour les médias.
Démission en politique municipale
Le maire de Lévis a été invité par les journalistes présents à réagir sur la démission de la mairesse de Gatineau, France Bélisle. Cette dernière a en effet annoncé qu’elle quittait ses fonctions pour «préserver sa santé mentale» alors qu’elle qualifie le climat et le contexte politique dans lequel elle se trouvait «d’hostiles».
«Ça démontre une chose, c’est que c’est de plus en plus difficile dans la sphère politique. On est maintenant dans une société avec une diversité d’opinions. Dans la ville, on essaie d’être la synthèse d’une communauté, ce qui n’est pas une mince tâche. Un autre élément, ce sont les réseaux sociaux qui n’aident pas à améliorer la situation», a commenté le maire à ce sujet.
Le Devoir rapportait d’ailleurs que depuis les élections municipales de 2021, 741 élus municipaux ont quitté leur fonction, ce qui correspond à un nombre beaucoup plus élevé qu’auparavant.