L’itinérance bien présente à Lévis
Le 55, ressource qui vient en aide, entre autres, aux personnes en situation d’itinérance, située au coin de la côte du Passage et de l’avenue Bégin, a fait couler beaucoup d’encre cette année. La saga a commencé au printemps alors que des citoyens se sont plaints de la cohabitation difficile dans le quartier depuis l’arrivée du 55, sous la direction du Centre aide et prévention jeunesse (CAPJ).
Le mécontentement des citoyens, des commerçants et du politique a mené à l’annonce du déménagement du 55, ainsi que le changement du zonage par la Ville de Lévis, qui n’autorise plus ce type d’utilisation communautaire à cet endroit. Toujours en fonction dans ce secteur, le déménagement n’aura pas eu lieu en 2024. Le 55 bénéficiera toutefois d’une aide de 350 000 $ du gouvernement du Québec pour l’aider dans cette relocalisation.
Premier cadre financier
Le 20 juin, la Ville de Lévis s’est finalement dotée de son premier cadre financier après que cette demande ait été, notamment, faite par les élus de l’opposition, sous la bannière de Repensons Lévis. Le cadre financier a ensuite été le guide utilisé dans la conception du programme quinquennal d’immobilisations (PQI) 2025-2029 et du budget 2025.
Ce dernier, «conservateur», est une stratégie qui présente, notamment, la gestion de la dette à la charge de la Ville ainsi que plusieurs chantiers sur lesquels la Ville vise à travailler comme la priorisation des projets d’investissements, l’ajustement global de la tarification en favorisant le concept «d’utilisateurs payeurs» et la recherche de nouvelles sources de revenus potentielles.
Un budget plus doux pour les propriétaires résidentiels
Après la hausse de 7,7 % des taxes pour les propriétaires résidentiels en 2024, la Ville de Lévis a annoncé, lors de l’adoption de son budget le 9 décembre dernier, que la hausse serait de 2,9 % en 2025 pour ces derniers.
Le budget de 428,5 M$ a, entre autres, fait réagir les citoyens et les élus de Repensons Lévis quant à la hausse des taxes de quatre fois le taux, soit 4,84 %, pour les propriétaires de terrains vagues desservis, alors que le moratoire sur le développement entre en vigueur. Lévis a toutefois fait volte-face sur la surtaxe le 13 décembre, annonçant que la taxation des terrains vagues desservis serait revue, le 23 décembre.
Frein sur le développement
Après que le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ait laissé entendre le 11 novembre, en marge d’une séance du conseil municipal, que «la Ville de Lévis devrait envisager de diminuer le rythme auquel se développe le territoire», et après avoir présenté un PQI où la priorité se trouvait dans l’investissement pour les infrastructures de traitement des eaux usées, c’est un moratoire de deux ans sur le développement qui a été imposé le 29 novembre.
La construction dans les secteurs Desjardins et Saint-Nicolas sera donc limitée aux permis déjà émis ainsi qu’à quelques situations «de cas par cas», a aussi indiqué le directeur général de la Ville de Lévis, Dominic Deslauriers. Une rencontre aura lieu au mois de janvier entre la Ville et les promoteurs afin de répondre aux questions à ce sujet.
Une fin pour la saga du Chocolats Favoris?
Alors que 2023 avait été marquée par le dépôt de la demande de démolition et la première séance d’audition des requérants et opposants pour la démolition du bâtiment de Chocolats Favoris, situé au 32, avenue Bégin, 2024 a vu ce dossier continuer de se développer tout au long de l’année.
En janvier, le comité de démolition avait demandé une contre-analyse indépendante de l’état du 32, avenue Bégin, pour s’assurer «d’avoir un portrait clair de la situation». Ce dernier a été publié le 18 novembre dernier et démontrait que la sauvegarde du bâtiment serait possible, mais pour un coût de 2,6 M$, les experts recommandant alors la démolition du bâtiment. Le comité de démolition s’est finalement prononcé en faveur de la démolition le 16 décembre dernier. Le dossier pourrait être porté devant le conseil municipal en 2025.
Avancement pour Rabaska
Le gouvernement du Québec a officiellement fait l’acquisition des terres de Rabaska pour un total de 38 M$, le 18 décembre. L’entente a été conclue avec la Société en commandite Rabaska et permet l’inclusion des terrains de 272 hectares avec l’intention de réintégrer 109 hectares en zone agricole, alors que le reste serait principalement réservé au développement industriel.
Le Collectif Sauvetage n’a toutefois pas dit son dernier mot à ce sujet et continue de militer pour le retour de l’entièreté des terres de Rabaska en zone agricole. Des démarches judiciaires sont d’ailleurs en cours, ces dernières ont été lancées par l’Union des producteurs agricoles (UPA) de Lévis.