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Rappelons d’emblée que le ministère a ciblé, le 26 février, quatre corridors se trouvant entre les ponts actuels et la pointe de l’île d’Orléans qui sont toujours à l’étude pour un projet de troisième lien. L’éventualité de creuser un tunnel et un lien reliant directement les centres-villes de Québec et Lévis ont pour leur part été exclus.

À la suite de ces annonces, deux séances d’information publique ont été organisées, les 26 et 27 février, à Québec et Lévis, afin de présenter les avancements dans le projet et répondre aux questions des citoyens.

Pour ce faire, les quelques dizaines de citoyens qui se sont présentés au Centre des congrès de Lévis étaient conviés à différents kiosques, où des fonctionnaires du ministère leur expliquaient les avancées.

«L’un des projets qui nous tient à cœur, c’est le troisième lien. Je pense qu’il y a encore plus de monde ici (à Lévis) qu’à Québec. Il y a eu 183 personnes hier soir, alors on va voir pour aujourd’hui. On a parlé avec beaucoup de monde ; des élus, des citoyens et des entrepreneurs et tout le monde veut un troisième lien», a mentionné la vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, en marge de cette deuxième séance.

Réactions mitigées

Lors de la séance à Lévis, de nombreux acteurs des milieux politique et communautaire étaient aussi présents. Les réactions de ces derniers étaient d’ailleurs mitigées à la suite de la séance.

Le chef du Parti conservateur du Québec (PCQ), Éric Duhaime, a salué la participation de ses militants, alors qu’il avait réservé une salle lors de la présentation à Québec afin d’exposer son propre troisième lien à 2 G$ passant par l’île d’Orléans.

«J’ai vu qu’il y avait un beau succès du côté de notre kiosque, où nous avions la maquette du PCQ. Je pense qu’on a eu plus de gens que le gouvernement. J’avais invité la ministre à venir voir ma maquette. C’est important de prendre en considération tous les projets, mais elle a préféré ne pas venir», a indiqué le chef du PCQ.

«On est contents de ce qui se passe, mais on a signifié notre intérêt à ce que ça se poursuive en ce sens pour la réalisation d’un troisième lien et surtout, l’importance de le faire à l’est. Il y a deux tracés à l’est (qui sont à l’étude) qui nous intéressent et nous interpellent particulièrement parce qu’on veut couvrir tout l’est du Québec avec ce lien», a pour sa part mentionné Alain Vallières, maire de Saint-Vallier et directeur général de Développement économique Bellechasse.

Quelques jours après que le maire de Lévis, Gilles Lehouillier, ait mentionné que ces séances étaient des «exercices de relations publiques» et que le gouvernement ne leur a rien montré préalablement, le chef de Repensons Lévis, Serge Bonin, s’est aussi prononcé quant à la pertinence de ces présentations.

«Je vois des scénarios qui reviennent, j’ai l’impression qu’on joue au yo-yo. On attend vraiment quelque chose de concret et en attendant on s’occupe de la mobilité sur notre territoire, mais s’il vous plait, donnez-nous un projet concret. On comprend que c’est complexe, mais ça fait 50 ans qu’on parle de ce projet. J’espérais voir quelque chose de plus concret, mais on est encore dans les hypothèses», a admis Serge Bonin.

Puis, la Coalition Non au troisième lien, qui était aussi présente, en a profité pour remettre des pamphlets et de l’information à la sortie du Centre des congrès.

«On est ici pour exprimer notre opposition à toute forme de troisième lien autoroutier. On ne serait pas forcément contre s’il y avait un lien pour le transport collectif, mais on maintient notre opposition contre tous les corridors présentés», a conclu Michel Bégin Lamy, représentant de la coalition.

Sur les photos : La deuxième séance d'information publique sur le troisième lien, qui avait lieu à Lévis le 27 février, a attiré plusieurs dizaines de citoyens. La vice-première ministre et ministre des Transports et de la Mobilité durable, Geneviève Guilbault, et le député de Lévis, ministre de l’Éducation et ministre responsable de la Chaudière-Appalaches, Bernard Drainville, étaient du nombre des nombreux politiciens présents.

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