«Le but de cette tournée et ces rencontres, c’est de bien cerner les défis propres d’une région et voir comment on peut adapter nos solutions aux défis spécifiques de ladite région. Également, ça nous permet de rencontrer des militants pour rassembler le plus de gens derrière notre parti», partage d’emblée le politicien.
Alors que cette course à la chefferie a été officiellement déclenchée en janvier dernier, elle se conclura le 14 juin prochain à l’occasion du congrès du PLQ.
Pablo Rodriguez, qui a été élu la première fois à titre de député du Parti libéral du Canada en 2004 dans la circonscription Honoré-Mercier, a occupé plusieurs postes ministériels au cours de sa carrière en politique fédérale. Il a notamment mis fin à cette dernière en 2025 afin de se lancer dans la course à la chefferie du PLQ.
«J’avais vraiment fait le tour et j’ai tout donné. J’ai toujours été là pour me battre pour le Québec et les Québécois. […] Je me suis tenu debout pendant toutes ces années et je voyais ce qui se passait au niveau du Québec. D’une part, il y a un déficit énorme, mais quand on regarde les services, est-ce qu’on est mieux en santé et en éducation? Non. Et il y le discours diviseur de la CAQ envers les francophones et les anglophones, Montréal et les régions, par exemple. Je me suis donc dit : ‘’Je reviens chez nous’’», souligne le candidat à la chefferie.
C’est notamment son bagage d’expériences qui le distingue dans cette course à la chefferie, croit-il.
«Je connais comment fonctionne la machine. J’ai été ministre fédéral pendant sept ans, j’ai gagné six élections fédérales (sur sept), j’ai une bonne idée de comment ça marche. Si le gouvernement du Canada essaie de m’en passer une petite vite, ce sera plus compliqué pour lui», dit-il en riant.
L’importance des régions
Depuis qu’il est en lice pour la chefferie du PLQ et qu’il effectue son travail sur le terrain, Pablo Rodriguez constate l’épuisement des régions face à l’appareil gouvernemental. Ce dernier souhaite régionaliser et décentraliser les décisions.
«S’il y a une chose que j’ai réalisée, c’est qu’il y a une fatigue des régions vis-à-vis le gouvernement. Les régions se sentent déconnectées, pas écoutées, ni respectées. Le gouvernement offre une approche mur à mur qui ne fonctionne pas», déplore-t-il, ajoutant qu’un exemple concret dans la région de la Chaudière-Appalaches est celui du dossier des travailleurs étrangers temporaires.
Lévis
Si Lévis n’est plus libérale depuis 2012, l’ex-député fédéral estime que le prochain chef du PLQ devra remodeler le parti avec ses membres pour qu’il résonne chez un plus grand nombre d’électeurs non seulement à Lévis, mais également à travers l’entièreté de la province.
«Le PLQ a un travail énorme à faire d’ici la prochaine campagne électorale avec son futur chef. On n’a pas connu de bons résultats à la dernière élection. On ne peut pas continuer à faire les choses de la même façon, il faut aborder les enjeux et reconstruire le parti différemment. Il faut ouvrir les portes et les fenêtres pour aller chercher du nouveau monde qui vient de partout», mentionne celui qui croit que le parti doit également renouer avec les régions après les difficiles résultats des élections de 2018 et 2022.
Pablo Rodriguez ne pouvait pas passer à Lévis sans parler du troisième lien entre Lévis et Québec. Il réitère que sa position se situe en faveur d’un lien interrives destiné au transport en commun comme l’a imaginé la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ).
«Je veux regarder cet enjeu de façon beaucoup plus large que seulement un troisième. Je veux qu’on regarde l’enjeu de la mobilité dans son ensemble. Ce que je défends, c’est l’approche de la CDPQ. […] Ce que je dis pour l’instant, c’est qu’on devrait suivre cette étude certifiée par des experts. Il faut que ça rentre dans un plan beaucoup plus large de mobilité (pour désengorger les ponts) qui va au-delà d’un troisième lien.»