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Consultation nationale

L’UPA préoccupée par la spéculation et la concentration

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Photo : Julian Hochgesang - Unsplash

14 mars 2024 08:31

Dans le cadre de l’actuelle consultation nationale sur le territoire et les activités agricoles, l’Union des producteurs agricoles (UPA) a demandé au gouvernement du Québec d’empêcher, à tout prix, «le transfert de notre garde-manger à des intérêts spéculatifs et à un nombre restreint d’individus», le 4 mars dernier.

Selon l’union, le troisième et dernier volet de la consultation, entièrement consacré à la propriété foncière agricole et l’accès aux terres, a permis de constater que les superficies détenues par les exploitations agricoles exclusivement propriétaires sont à la baisse (38 % en 2007; 31 % en 2023) et que celles possédées par des «propriétaires locateurs» ont presque doublé (8 % en 2007; 15 % en 2023). Les données démontrent aussi que les superficies détenues par les 350 plus grands propriétaires sont passées de 269 022 hectares en 2007 à 404 836 hectares en 2023 (+50 %).

«Les données fournies dans le cadre de la consultation démontrent que les superficies possédées par des propriétaires ‘‘locateurs’’ augmentent d’année en année, sans information significative sur la vocation réelle de ces acquéreurs. Elles confirment aussi que des centaines de milliers d’hectares sont maintenant la propriété d’un nombre restreint de propriétaires et que cette tendance s’accélère. Ces deux phénomènes vont à l’encontre des intérêts agricoles, alimentaires et territoriaux des Québécois», a argué le président général de l’UPA, Martin Caron.

Pour le groupe, la création d’un registre détaillé sur la propriété du foncier agricole, incluant un mécanisme de suivi des transactions, permettrait de porter «un jugement éclairé» sur cette tendance.

L’organisation souhaite aussi l’adoption de règles fiscales encourageant la vente à des entreprises de la relève agricole et décourageant celles destinées à d’autres catégories d’acheteurs, la mise en place d’un «réel outil de capital patient» pour la relève (apparentée ou non), des prêts à très long terme avec un taux fixe et bas ainsi que l’actualisation des montants d’aide offerts à la relève.

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