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Nouvelles données de la SCHL

La crise du logement inquiète à Lévis

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Après la publication des plus récentes données sur le marché locatif de la SCHL, le GRT Nouvel Habitat estime qu’il faut «agir dès maintenant». Photo : Archives - Gilles Boutin

06 févr. 2024 08:28

Après la publication des plus récentes données sur le marché locatif de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), qui révèlent qu’à l’échelle provinciale, le taux d’inoccupation a atteint son taux le plus bas en 20 ans, le GRT Nouvel Habitat a partagé son inquiétude face aux conclusions du rapport.

Le Rapport sur le marché locatif de la SCHL, qui a été publié le 31 janvier, démontre notamment que le taux d’inoccupation à l’échelle provinciale, qui s’élevait à 1,7 % en 2022, était descendu à 1,3 % en octobre dernier, le taux le plus bas des 20 dernières années. Dans la région métropolitaine de recensement (RMR) de Québec, le taux est passé de 1,5 % à 0,9 %, le plus bas pourcentage en 15 ans.

Sur la Rive-Sud, les données sont aussi à «un niveau très bas». En effet, pour la Rive-Sud Ouest, qui comprend l’arrondissement Chutes-de-la-Chaudière-Ouest et les municipalités lotbiniéroises de Saint-Antoine-de-Tilly et Saint-Apollinaire, le taux d’inoccupation est passé à 1,8 %, alors que pour la Rive-Sud Centre, qui englobe l’arrondissement Chutes-de-la-Chaudière-Est et Saint-Lambert-de-Lauzon, le taux d’inoccupation est de seulement 0,2 %. Puis, pour la Rive-Sud Est, qui comprend l’arrondissement Desjardins et les municipalités de Saint-Henri et de Beaumont, on parle d’un taux d’inoccupation de 0,9 %.

Variation du taux d'inoccupation en pourcentage par secteur du Grand Lévis entre octobre 2022 et octobre 2023

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Ce que l’on remarque, c’est qu’à Lévis et sur la Rive-Sud de Québec, on est vraiment en dessous de la moyenne provinciale. Ce sont des chiffres très inquiétants. Surtout quand on compare avec les chiffres de 2022, alors que, pour la Rive-Sud Ouest, par exemple, les données disaient 3,1 % lors du dernier recensement. C’est une grande baisse. Oui, on a vu de nouvelles unités se construire à Lévis, mais ce sont des unités de luxe. L’une des autres raisons qui expliquent cette crise, c’est le nombre de nouveaux arrivants. On vient régler un problème en lien avec la pénurie de main-d’œuvre en attirant de nouvelles personnes, mais on en crée un nouveau, alors qu’on se demande où les loger», a expliqué Éric Gagnon Poulin, directeur général du GRT Nouvel Habitat.

Autre statistique «inquiétante», la hausse moyenne des loyers est aussi «considérable», selon le rapport. Effectivement, le loyer moyen, qui avait déjà augmenté de 9 % l’an dernier, a bondi de 7,4 %. Dans la RMR de Québec, la hausse du loyer moyen du marché est de 5,8 %.

 Long processus pour revenir à l’équilibre

 Toujours en lien avec les données du rapport de la SCHL, Éric Gagnon Poulin affirme que le processus pour revenir à un équilibre en termes de logements sociaux sera «long et rigoureux».

 «Pour régler la crise du logement et revenir à un équilibre, il faut retourner à un taux d’inoccupation de 3 %. Construire de nouvelles unités, ça prend de nombreuses années, alors ça va être un long processus, mais il faut agir. De notre côté, on nous contacte pour développer des projets, mais les fonds ne sont pas suffisants. Récemment, on a annoncé un autre 1 000 unités de logements à l’échelle de la province, mais pour régler la crise du logement, on parle de plus de 50 000 unités. Il y a quelques années, certaines municipalités avaient le préjugé comme quoi la crise du logement n’était pas un problème. Présentement, ce sont les maires qui viennent nous voir pour demander de l’aide», a conclu le directeur général de GRT Nouvel Habitat.

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