«Ce que je peux dire actuellement, c’est que dans toutes les demandes que nous avons eues pour le 1er juillet, en date d’aujourd’hui, il ne nous reste qu’une seule demande à traiter et à trouver un logement pour cette personne. On a d’ailleurs beaucoup d’optimisme que nous allons lui trouver un logement bientôt avec la collaboration du Service d’aide à la recherche de logement (SARL) de Lévis», a d’emblée indiqué Gérard Truchon, directeur général de l’Office municipal d’habitation (OMH) de Lévis, lors d’une entrevue qui a eu lieu le 26 juin.
Selon ce dernier, Lévis ne fait pas exception à la règle que vivent les autres villes du Québec, alors que les demandes pour trouver un logement y ont aussi connu une hausse.
«Je sais qu’il y a certaines villes où la demande est près de la capacité de logements qui est disponible sur le marché. Pour ce qui est de Lévis, nous sommes très positifs, on a un bon taux de placement. Nous avons une augmentation comme toutes les autres villes du Québec, mais le roulement de nos logements disponibles cette année a été aligné avec les astres pour répondre aux demandes», a expliqué Gérard Truchon.
Une crainte pour le futur
Aussi appelé à se prononcer sur la situation lors d’une entrevue qui a aussi eu lieu le 26 juin, Espace Finances constate également la hausse des demandes. Selon Édith St-Hilaire, la directrice d’Espace Finances, l’augmentation du coût des logements, motivée notamment par le faible taux d’inoccupation, représente «un dur coup pour la crise».
«L’an passé, c’était une seule personne qui avait eu des problèmes le 1er juillet qui nous avait forcés à prendre des mesures particulières. Présentement, il y a quatre personnes en code d’urgence pour le 1er juillet. Même si on sait qu’à Lévis la situation n’est peut-être pas si pire, il reste que, déjà par rapport à l’année dernière, on voit qu’il y a une augmentation. Depuis avril, on a quand même eu 31 demandes d’aide pour la recherche de logement. Sur les 31, il y en a 25 qui viennent de personnes seules. On remarque aussi que les logements pour ces personnes, comme les studios et les 2 ½, sont très rares. En voyant la situation actuelle, on peut craindre pour les futures années. Il ne faut pas rester assis à ne rien faire en se disant qu’on s’en sort bien, il faut continuer à développer du logement», a lancé Édith St-Hilaire.
Les solutions
D’ailleurs, la directrice n’hésite pas à dire que Lévis se doit de poursuivre la construction de logements sociaux et abordables sur son territoire.
«On parle beaucoup de logements abordables, mais il faudrait parler davantage de logements communautaires et sociaux avec des prix plus adaptés à la clientèle vulnérable. On voit une différence avec les immeubles d’Habitations à loyer modique (HLM), mais ce n’est pas suffisant. Dans certaines municipalités, on voit des constructions qui obligent à ce qu’il s’y trouve certains logements sociaux et communautaires, alors ça pourrait être une solution ici», a mentionné Édith St-Hilaire.
De son côté, Gérard Truchon estime que Lévis se doit de prévoir l’augmentation de la population dans les prochaines années pour ainsi «mieux répondre aux besoins». Rappelons que la population à Lévis va s’approcher des 185 000 personnes vers 2030 selon les dires du maire de Lévis, Gilles Lehouillier.
«Il y a plusieurs statistiques qui démontrent l’augmentation de la population, donc en se basant sur les statistiques à venir, on pourrait peut-être faire une évaluation du nombre de loyers qui devraient être disponibles pour que l’on puisse répondre à la démographie future. Une évaluation démographique combinée avec une évaluation immobilière nous permettrait d’avoir un meilleur profil pour la suite», a conclu Gérard Truchon.