Rappelons que le comité de démolition de la Ville de Lévis s’était réuni le 7 février 2024 à l’hôtel de ville pour tenir une audience publique où le demandeur et les opposants ont pu présenter leurs arguments sur la possible destruction du bâtiment. La décision de ne pas autoriser la démolition avait été donnée le 11 avril 2024.
Comme une demande de révision de la décision a été envoyée, le conseil municipal a adopté à l’unanimité lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 25 juin d’entendre le dossier le 4 septembre dernier.
Le bâtiment touché par la demande a été construit vers 1870. Actuellement, la valeur patrimoniale est estimée au niveau moyen par la Ville et son état d’authenticité est faible. La maison est inoccupée depuis 2016, moment où Hervé Bertrand a acheté le 672, rue Saint-Joseph. La demande est faite dans le but d’effectuer la revente du terrain à la suite de la démolition.
C’est Gestion Hervé Bertrand inc. qui a posé son droit de révision du refus de démolition. Tout d’abord, l’avocate du demandeur, Catherine Rivard, a souligné que la maison a perdu de l’authenticité à travers les années par les changements qui y ont été apportés comme l’apposition de nouvelles fenêtres ainsi que le changement de la porte qui ne sont pas de style patrimonial.
«On ne peut pas d’un côté autoriser à faire des rénovations extérieures qui font perdre le critère authentique de l’immeuble et, de l’autre côté, refuser la démolition parce que ça perdrait son côté authentique», a ajouté l’avocate.
Présent sur place, l’inspecteur, Tony Thibault, qui a réalisé l’évaluation de la maison pour Gestion Hervé Bertrand Inc. a de son côté indiqué que le solage se dégrade et qu'il nécessiterait d’être changé, touchant encore une fois à l’authenticité du bâtiment.
Revenant cette fois-ci au paysage qui entoure la maison patrimoniale, Catherine Rivard a mentionné la présence avoisinante de condos, d’une école ainsi que de maisons mobiles qui font, selon eux, que la démolition du 672, rue Saint-Joseph et son remplacement ne changeraient pas la qualité de l’environnement.
Après que les demandeurs aient présentés leurs arguments, le conseil a voté pour que le verdict du 672, rue Saint-Joseph soit rendu lors de la séance ordinaire du conseil municipal du 15 octobre.