À la galerie principale de Regart, deux collections de Laure Tixier sont exposées. La première, Plaid Houses, présente un ensemble de 48 habitations en feutre de poil de mouton. Conçu entre 2005 et 2011, l’artiste s’est inspirée de l’enfant qui se cache sous la couverture et qui l’utilise pour s’imaginer toutes sortes d’habitations.
«La couverture se transforme petit à petit pour constituer un inventaire d’habitats d’origine géographique et historique différents», explique Laure Tixier.
Issue de près de 150 dessins de variations différentes, la collection présente des phares, des huttes, des châteaux et plus encore qui sont disposés sur le sol de la galerie.
Sur les murs, le deuxième projet de l’exposition est présenté : une série d’aquarelle représentant des couches géologiques avec un creux en forme de maison. Ces maisons sont comme celles dessinées par les enfants, soient un triangle pour le toit et un carré pour le corps.
«Les couches de terre protègent, elles sont très enveloppantes. Cela représente de s’extraire, mais aussi d’extraire le sol. C’est pour ça qu’un dessin sur deux est renversé, où la maison pointe vers le bas», souligne Laure Tixier.
La dernière œuvre de l’exposition a été créée par l’idée et les dessins de Laure Tixier, mais produite par l’entreprise lévisienne Bétons architecturaux Breton. Située sur la Terrasse du Chevalier-de-Lévis, elle représente deux maisons de 1,5 m de hauteur en béton teint de couleur jaune et vert. Appelée Suspendre, chacune des deux maisons possède un anneau de suspension sur le dessus.
Ces trois projets où le sujet de l’architecture est central sont tout à fait en lien avec le travail de l’artiste qui présente un grand intérêt envers ce sujet. Dans le thème de la Manif d’Art de cette année, Laure Tixier l’a aussi recherché sous l’optique d’un abri pour le sommeil.
Une première québécoise
Bien qu’elle ait exposé ailleurs dans le monde, comme aux États-Unis, au Japon, au Luxembourg et en Suisse, l’artiste française découvre le Québec pour la première fois dans le cadre de la Manif d’Art. Elle soutient que ses voyages, ses découvertes sont ce qui nourrit son travail.
«Je suis allée à Wendake et la maison longue, j’ai trouvé ça vraiment fascinant et extrêmement beau et riche de découvrir ça. Je suis très contente d’avoir découvert le Québec. Je sais qu’il n’y a pas beaucoup de neige cette année, mais j’ai trouvé les averses de neige très belles», raconte Laure Tixier.
Cette dernière ne ferme d’ailleurs pas la porte si l’opportunité se présente à elle de revenir exposer dans le futur au Québec.
Pour plus d’informations sur l’exposition et sur Regart, consultez le centreregart.org.