«Pour nous, ça a été un choc. On ne s’attendait pas à recevoir en totalité le montant parce qu’on demandait trois fois plus. On a un manque à gagner qui s’est accumulé depuis plusieurs années. On a revendiqué un montant pour accoter les conditions de travail de nos employés. Les conditions qu’on offre présentement sont en dessous du niveau de scolarité qu’on requiert pour ce type de postes», mentionne Claire Goutier, la directrice générale de l’organisation.

Selon Regart, le maintien de son soutien financier à un montant identique au cours des 10 dernières années représente en réalité une forte baisse de ses fonds disponibles, puisque le coût du fonctionnement ne cesse d’augmenter.

«Les conditions sont encore plus critiques qu’avant. L’inflation a explosé pour tout le monde, y compris pour nous. On était capable d’essayer de continuer nos activités en ayant l’espoir que notre situation allait s’améliorer», ajoute Claire Goutier.

Parmi les augmentations des coûts, Regart note le respect des conditions minimales de rémunération des artistes, la hausse du coût de la vie des équipes qualifiées et l’augmentation générale des dépenses alliées à la gestion de l’organisme.

«Nous n’avons pas le choix de revoir tous nos plans, de revoir notre fonctionnement pour la programmation, en baissant le nombre d’expositions par année et d’activités qu’on mène. On doit également augmenter le nombre de demandes de financement public par projet», explique-t-elle.

En raison de l’annonce du refus de sa demande de financement, certaines expositions prévues cet automne seront annulées et le poste de coordination restera vacant pour une durée indéterminée.

«Dans les solutions, on a coupé deux expositions à venir dès cet automne. Nous avons également supprimé un poste de coordination pour essayer de diminuer le déficit annoncé. Seuls les projets qui avaient un financement additionnel ont été conservés. Les projets qui avaient une autre source de financement ont été maintenus, mais ceux soutenus par la mission ont dû être annulés», conclut-elle.

Parmi les expositions qui ont dû être annulées par manque de fonds de Regart, on aurait retrouvé les œuvres de Xavier Orssaud, Sophie Perry, Emmanuelle Breton et Sophie Ouellet.

Pour discuter de cet enjeu, les membres de Regart, partenaires et publics sont conviés à une assemblée générale annuelle  le 1er octobre prochain.