Le Lévisien d’adoption a expliqué devant une salle comble comment il a fait son entrée chez Dessercom en tant que directeur général en 2008 et comment il a permis à l’organisme de faire un bond énorme. Pour lui, faire grandir cette institution, c’est une façon de redonner plus à la population.
Rappelons que Dessercom est un organisme de bienfaisance associé à l’Hôtel-Dieu de Lévis qui s’engage dans l’amélioration des soins de santé par ses actions philanthropiques. L’entreprise active depuis 1968 œuvre dans le transport médical en ambulances, en avion et en hélicoptère, en plus de gérer le casse-croûte et le stationnement de l’hôpital.
Ses débuts
Si les débuts professionnels de Maxime Laviolette surviennent dans les années 1990, son enfance en tant que fils unique a défini qui il est devenu. C’est ce parcours qui l’a poussé à s’impliquer dans tout ce qu’il faisait et qui l’a mené à Lévis.
«J’ai grandi avec des personnes plus âgées que moi et ce que j’ai appris en grandissant avec des adultes, c’est d’aimer les gens. J’ai appris très jeune à être impliqué. C’est pourquoi, lors de mon parcours au secondaire et au cégep au Collège l’Assomption, j’étais président de mon association étudiante. On avait organisé un congrès en leadership avec le Collège de Lévis et c’était la première fois que j’ai mis les pieds dans cette ville», raconte Maxime Laviolette.
Avant d’éventuellement déménager à Lévis, la carrière de l’homme d’affaires a pris son envol alors qu’on lui a offert un poste d’agent de sécurité de soir chez Garda, poste qu’il complèterait avec un peu de vente dans le jour. Même s’il avait étudié en administration des affaires et qu’on ne lui conseillait pas d’accepter l’offre, Maxime Laviolette a choisi d’écouter son instinct qui lui disait d’y aller. On lui avait promis que l’entreprise grossirait et il voulait faire partie de cette croissance.
«Pendant la crise du verglas en 1998, on avait besoin de trouver 250 personnes rapidement pour faire de la sécurité. On a pensé en dehors de la boîte pour trouver des solutions et c’est là que j’ai compris que l’innovation pouvait mener loin», rappelle Maxime Laviolette.
On l’a ensuite envoyé diriger le nouveau bureau de Québec et, plus tard, celui de Toronto. Deux défis importants, puisque, dans le premier cas, il ne connaissait pas la ville et ne s’y retrouvait pas, alors que dans le deuxième, il ne parlait pas anglais. C’est en se lançant dans le vide et en travaillant directement avec les gens qu’il a toujours réussi à se débrouiller.
«À Québec, j’avais de la difficulté et je ne m’y retrouvais pas. J’ai décidé de sortir des bureaux et d’aller travailler sur le terrain afin de mieux comprendre la réalité. C’est en allant voir les gens du terrain que j’ai pu développer une crédibilité dans les bureaux», explique l’homme d’affaires.
Chez Dessercom
Fort de son expérience chez Garda, Dessercom est venu à la rencontre de Maxime Laviolette pour le recruter dans ses rangs. Bien qu’on lui ait donné les mandats de faire des acquisitions et de monter une planification stratégie pour l’organisme, l’homme d’affaires s’est rendu compte qu’il aurait une tâche plus importante avant de pouvoir faire grandir l’entreprise.
«Le troisième mandat que je ne connaissais pas, c’était de changer la culture de Dessercom, souligne-t-il. Lorsque j’ai réalisé le nombre de griefs contre l’entreprise, j’ai su qu’il fallait changer les choses. Comme je ne venais pas du domaine, je me suis dit que j’irais sur le terrain pour rencontrer les gens et on a réussi à tranquillement transformer la culture d’entreprise.»
Avec les années, Maxime Laviolette a réussi à faire grandir l’organisation, notamment grâce à l’acquisition de nombreuses entreprises, comme Airmedic en 2023. S’il a réussi ce tour de force, c’est grâce à une approche humaine et à un fort travail d’équipe.
«On ne veut pas acquérir à tout prix pour le pouvoir. On veut toujours s’assurer que ce soit bien fait, dans la transparence. Je veux toujours connaître la personne avant de connaître l’entreprise. Lorsqu’on travaille avec des humains, il faut travailler de manière humaine. Cette approche, c’est ce qui explique nos succès», indique Maxime Laviolette.
Depuis son arrivée, le président de Dessercom a fait augmenter le nombre d’employés de 1000 personnes, a fait passer le chiffre d’affaires de 20 M$ à 160 M$ et a remis 37 M$ en dons à l’Hôtel-Dieu de Lévis. Malgré son succès, la plus grande fierté de Maxime Laviolette demeure le fait que ses résussites aient permis à aider directement le secteur de la santé à soigner plus de gens.