Née à Frampton en Beauce, Anick Pouliot est établie à Lévis dans le secteur Pintendre depuis plusieurs années. Dès son enfance, elle a commencé à s’intéresser au dessin, réalisant surtout des portraits à travers les années. Voulant trouver un emploi qui lui permettait d’exprimer sa créativité, Anick Pouliot a ensuite commencé sa carrière comme artiste des ongles, emploi qu’elle occupe encore à ce jour.
«Il y a quatre ans, un gros bouleversement est arrivé dans ma vie qui a ensuite pris un autre tournant. Ça m’a obligé à me remettre en question, à faire un ménage avec moi-même. Ça faisait longtemps que mes clientes me demandaient pourquoi je ne peignais pas. Dans ma remise en question, je me suis rendu compte que la vie m’a donné un don avec mes mains et que j’avais un sujet à exploiter. J’avais le goût de parler du côté humain et de pouvoir aider d’autres personnes qui ont eu un mal de vivre comme j’avais eu», raconte Anick Pouliot.
C’est en 2022 que l’artiste a finalement décidé de se lancer dans la peinture acrylique, qu’elle pratique de manière autodidacte depuis ce temps. À partir de l’acrylique, elle mélange plusieurs matériaux et techniques, comme l’ajout d’époxy ou de plâtre, pour créer ses toiles.
En lien avec cette période difficile qu’elle a vécu, Anick Pouliot se fait un devoir de transmettre les émotions et les états d’âme par ses peintures. Ses deux premières collections qu’elle a réalisées et qui font partie de l’exposition, soit Les émotions de base et Les dames aux chapeaux, ont été créées en ce sens.
«J’ai voulu travailler sur les émotions parce que je trouve qu’on ne s’arrête pas assez pour vivre nos émotions. On ne prend pas le temps de les vivre et de les comprendre. C’est la profondeur de l’humain, de l’âme que j’ai envie d’aller chercher et de faire ressortir», explique l’artiste lévisienne.
Sa prochaine collection sur laquelle elle travaille présentement aura encore comme inspiration l’humain, tout en le liant avec la nature.
Accomplissement personnel important pour Anick Pouliot, cette exposition s’inscrit dans la poursuite de son art et dans son développement personnel en tant qu’artiste.
«Je me rends compte que je suis vraiment à ma place. Ça a été des belles émotions. J’ai plusieurs de mes toiles qui sont vendues et mes clientes revenaient me les porter pour l’exposition. Chaque fois, qu’elles venaient me reporter une toile, j’avais toujours un wow, je la savourais un peu plus, je l’appréciais plus et j’étais vraiment impressionnée de moi-même. Pour moi, c’est le plus beau cadeau de les voir toutes ensemble», conclut Anick Pouliot, qui souhaite continuer dans cette ligne directrice artistique qu’elle s’est donnée tout en restant dans la simplicité pour la suite de ses projets.
L’exposition Les émotions de base est accessible sur les heures d’ouverture de la Bibliothèque Albert-Rousseau.