M. Couture a bien raison. Les médias font leur gros titres avec les scandales et les crimes. L’indignation et la peur permettent de vendre plus de copies et génèrent des clics. Nos écoles secondaires publiques et nos jeunes en général font trop souvent les frais de ce modèle d'affaires.
Nos polyvalentes publiques sont souvent au bas des classements des palmarès des écoles secondaires du Québec. On entend parler d’elles lorsqu’il y a de fausses alertes à la bombe ou des arrestations pour des activités criminelles.
Mais faisons un autre portrait de l’ESLE. Cette école en bas des palmarès accueille des élèves de tous les milieux et peu importe leurs défis. Aucune discrimination, aucun examen d’admission, aucun classement, on les accueille.
«Être heureux de venir à l’école le matin, se sentir bien dans son milieu, avoir le goût d’apprendre et développer ses passions, c’est ce que nous insufflons à chaque élève de l’école grâce à un encadrement personnalisé et à une vie étudiante stimulante. [...] Qu’il soit un sportif, un artiste, un scientifique ou un entrepreneur dans l’âme, qu’il ait des difficultés d’apprentissage ou qu’il soit doué en classe, chaque élève trouvera sa place» peut-on lire dans sa mission.
Mercredi soir passé, j’ai vu un spectacle magnifique à l’École secondaire l’ESLE. J’ai vu des jeunes plutôt introvertis se révéler comme jamais sur scène et prendre de l’assurance. J’ai vu une chorégraphie à couper le souffle abordant le thème difficile du harcèlement sexuel.
J’ai entendu une reprise punk-rock de Bobépine de Plume Latraverse qui n’avait rien à envier aux musiciens professionnels. L’équipe d’animation faisait rire la salle et on sentait le sentiment d’appartenance de ces jeunes à leur école. J’ai vu une équipe-école dévouée et bien présente un soir de semaine, bénévolement.
Vraiment, toute cette fierté, ces accomplissements et cette persévérance auraient mérité d’être en première page.