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Si peu de gens me connaissent à l'échelle du Québec, un grand nombre d'électeurs du comté ont eu l'occasion de me rencontrer, que ce soit à mon bureau ou lors d'activités citoyennes. Ce lien de proximité m'a permis de bien assumer mon rôle de «plante verte», car je n'ai pas accédé au conseil des ministres. J'ai travaillé avec des ministres libéraux, péquistes et caquistes pour faire avancer des dossiers locaux. J’ai proposé des amendements à des projets de loi en commission parlementaire et des orientations lors de nos caucus.

Comme représentant de la population, le député remplit trois rôles principaux :

• Législateur, par le travail en commission parlementaire et à l'Assemblée nationale;
• Contrôleur de l'action gouvernementale, lors de la période des questions pour les députés de l'opposition, et l'intérieur du caucus pour ceux du gouvernement;
• Intermédiaire entre les citoyens et citoyennes et l'administration publique.

Le conseil des ministres dirige le Québec sous la gouverne du premier ministre. En pratique, tous les députés qui ne sont pas ministres sont des «plantes vertes», mais ils sont essentiels. Ces députés interviennent pour influencer les décisions gouvernementales dans les tribunes qui leur sont propres. Qu'ils soient plus ou moins visibles, ils demeurent indispensables à notre démocratie.

Je trouve donc désolant que le chef du Parti québécois, Paul St-Pierre Plamondon, ait choisi de dénigrer le travail de tous les députés qui ne sont pas ministres. Un tel propos manque de respect envers notre institution parlementaire et constitue une insulte à l'égard de tous les députés, passés et présents, qui ont contribué à façonner le Québec d'aujourd'hui.

Je crois que le chef du Parti québécois est un homme d'honneur qui aspire à de grandes responsabilités pour le Québec, j'ose espérer qu'il aura le courage et la dignité de présenter ses excuses à vos collègues députés, actuels et anciens.

Marc Picard, député des Chutes-de-la-Chaudière (2003-2022)