lundi 10 février 2025
Votre Journal. Votre allié local.

Artistes d'ici > Culture

Gala des Olivier

Nominations aux Olivier pour Véronique Isabel Filion et Jean-Michel Martel

Les + lus

Photo : Courtoisie

06 févr. 2025 05:34

Véronique Isabel Filion a reçu sa première nomination en carrière dans la catégorie Numéro d’humour de l’année pour son numéro Somnambule. Quant à lui, Jean-Michel Martel a reçu une nomination dans la catégorie Podcast humoristique sans script de l’année, pour son balado Un genre de podcast. Les deux humoristes lévisiens connaîtront leur sort au 26e gala des Olivier, le 23 mars prochain.

Véronique Isabel Filion

L’humoriste, qui a grandi à Saint-Nicolas depuis l’âge de neuf ans, a envoyé un numéro à l’organisation des Olivier pour la première fois de sa carrière cette année. Si son gérant avait confiance en elle lors de l’envoi de sa candidature pour le numéro de l’année, Véronique Isabel Fillion a été plus surprise d’être en lice pour le prix.

«Je ne m’attendais pas à ça, lance-t-elle en riant. Dans ma tête, c’est une grosse catégorie et il y a trop de bonnes personnes qui s’essaient. J’ai fait un gala ComediHa! avec ce numéro-là et ç’a tellement bien été qu’une petite partie de moi se disait que j’avais peut-être des chances, mais je l’ai envoyé un peu en me disant qu’on allait voir.»

Diplômée de l’École nationale de l’humour en 2018, Véronique Isabel Filion est elle-même étonnée de son ascension rapide et de cette nomination. «C’est presque surréel. Ça fait seulement six ans que je suis sortie de l’école, c’est vraiment rapide. C’est une super belle reconnaissance», indique-t-elle.

De nature assez timide, l’humoriste a réussi à combattre sa gêne et la transformer en une arme. «Ma plus grande fierté, c’est que je suis une personne introvertie et gênée dans la vie. De faire de l’humour et que ça fonctionne, c’est déjà une grande fierté. Ce qu’on pensait qui allait être un obstacle, c’est peut-être une force. C’est ce qui me rend unique et qui me démarque», mentionne la nommée au gala des Olivier.

S’il a manqué de modèles féminins en humour pour Véronique Isabel Filion, sa nomination pour son numéro Somnambule présenté lors du gala ComediHa! animé par Korine Côté vient avec une certaine fierté féminine. «C’est sûr qu’il y a quelque chose de beau. Mon premier gala était avec Rosalie Vaillancourt. C’est spécial d’être choisie par des femmes que j’admire», précise l’humoriste.

Pour la suite, Véronique Isabel Filion ne s’attend pas à un changement rapide dans sa carrière, mais la nomination lui «donne de la confiance par rapport à elle-même» ainsi qu’une «certaine légitimité auprès des diffuseurs».

Aussi, des projets sont en vue pour l’humoriste. «Je vais justement signer un contrat de production tantôt pour mon premier one-woman-show, mentionne l’humoriste. C’est sûr que ça, c’est le fun

Jean-Michel Martel

De son côté, Jean-Michel Martel commence à être un habitué des nominations au gala des Olivier, lui qui en est à sa huitième désignation dans différentes catégories. La deuxième nomination d’Un genre de podcast est tout de même spéciale.

«Je trouve ça le fun, parce que c’est beaucoup de travail un épisode. C’est tourné pendant un bon moment et on monte ça en extraits pour garder le meilleur», clarifie l’humoriste.

Son projet avec P-O Forget est truffé de silences et de moments de malaise volontaires. L’idée est de conserver l’authenticité des moments de tournage. «On garde ces moments parce que c’est l’ambiance générale quand on tourne et que ça ajoute au timing comique des épisodes. Ce sont deux gars qui grattent les fonds de tiroirs pour trouver des moments comiques. Quand je l’écoute, si l’intégrale me fait rire, je le garde au montage», dit Jean-Michel Martel.

Si le produit fini diffère de la majorité des balados par son absurdité, c’est ce qui en fait sa force. «C’est justement en formant une niche qu’on finit par développer une base de fans. En visant trop large, on ne touche personne. Certains types d’individus aiment certains types de contenu et c’est parfait comme ça, mentionne l’humoriste. On reçoit beaucoup de commentaires de gens qui ont écouté les épisodes à plusieurs reprises. On s’est créé une communauté qui attend les épisodes avec impatience.»

Effectivement, il faut parfois attendre une durée imprécise pour les prochains épisodes d’Un genre de podcast. Le projet ne prétend pas avoir l’assiduité et l’aspect contrôlé des autres nommés dans la catégorie.

«Il y a une certaine fierté à avoir quelque chose de différent. Ça fait la force du podcast, ajoute Jean-Michel Martel. Le monde a hâte au prochain épisode, même si ce n’est pas régulier. Même si on n’est pas assis dans un beau décor blanc, tant que c’est drôle. C’est l’efficacité comique qui compte.»

L’humoriste, qui est présentement en rodage pour son premier spectacle solo, ne s’en cache pas, le balado est un outil de promotion efficace. «Il y a beaucoup de gens qui me parlent du podcast après les spectacles. C’est sûr qu’on l’utilise pour inviter les gens à nos spectacles, mais on a surtout beaucoup de plaisir à le faire», indique Jean-Michel Martel.

Les + lus