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Bordel des transports à Lévis : des solutions temporaires sont possibles, mais ignorées

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18 sept. 2024 08:57

D’abord : heureux d’être des vôtres, et merci à l’équipe du Journal. Je suis très fier et reconnaissant de me joindre à cette noble institution lévisienne!

Par Guillaume Ratté-Côté*

Pour ma première chronique, je me dois de parler de transports, car cela est le principal problème du moment dans la ville. J’y reviendrai donc souvent, avec tous ces dossiers en mode tergiversations depuis des lunes. Les élus des paliers supérieurs sont sans contredit englués dans une graisse de « bines » d’une qualité rarement vue, et incapables de tout projet d’envergure dans la région.

Cependant, en attendant, des solutions temporaires sont disponibles! Et je crois qu’il importe d’être en mode solution. La congestion n’est pas une fatalité. Ce n’est pas parce que Montréal s’y est lamentablement résigné que nous devons nous enfoncer dans ce cercle vicieux! Et il y a moyen, demain matin, de l’alléger en attendant que la CAQ et les Libéraux de Trudeau sortent de leur torpeur. Ou… de leur idéologie fallacieuse voulant que supposément que l’augmentation des capacités routières découle automatiquement sur davantage de congestion (la fameuse demande induite). Ce que tous les partis à l’Assemblée nationale ont d’ailleurs adopté comme vision en transports, alors que c’est de la bouillie pour les chats dans bien des occasions, même si présenté comme «la science». Il n’y a qu’à regarder, entre autres, l’autoroute Dufferin-Montmorency à Québec, une merveille de fluidité depuis des décennies, large de trois voies, mais revenons aux solutions temporaires!

Outre les travaux sur le boulevard Guillaume-Couture, qui, une fois terminés dans quelques mois, auront amélioré la fluidité, le principal problème est sur l’autoroute 20, en direction ouest. Les bouchons s’y cumulent depuis des mois, sans raison apparente. Outre demander au ministère de presser le pas sur son élargissement, demander à ses apparatchiks de retirer le radar, à la hauteur du Costco, serait sans contredit une façon de s’éviter un effet de résonance qui se répercute assurément sur des kilomètres en amont. Le phénomène est simple : en vue d’éviter de se faire taxer par cette machine sans jugement, qui ponctionne les automobilistes qu’un policier aurait tolérés, les automobilistes appliquent les freins pour ralentir juste avant d’arriver à sa hauteur. Et leurs phares à freins font aussi appliquer les freins, par réflexe, à ceux derrière, et ainsi de suite. Cela est d’une évidence élémentaire. Et le pire est que ce passage est loin d’être naturellement dangereux. Il n’y aurait assurément pas d’hécatombe en procédant ainsi! Alors pourquoi pas? Temporairement, au pire. Car le but n’est pas de générer des revenus à l’État, non? Je répète donc, pourquoi pas alors? Sinon que nos élus ne se soucient que très peu de cet irritant supplémentaire dans la vie des gens. Je n’ai pas le choix de le demander! Et je suis prêt à me rétracter dans une chronique subséquente si j’obtiens une réponse satisfaisante.

Autre chose : enlever l’interdiction des automobilistes d’emprunter la voie réservée à l’approche du pont de Québec à l’heure du retour, en fin d’après-midi, alors que les autobus partant de Lévis vers Québec, à cette heure, sont rares. C’est le trajet du matin ça, Lévis vers Québec! Pourquoi garder cette voie vide le soir? Par une espèce de conviction écologique? Qui d’ailleurs est très difficile à expliquer pour les élus de la ville, pour Repensons Lévis comme pour Lévis Force 10, pour en avoir parlé à des représentants des deux dans mon émission sans jamais avoir obtenu de réponse satisfaisante.

Aussi : les panneaux lumineux du ministère. Comment dire? Les utiliser avec quelques iotas de stratégie devrait être fait! Quand on lit «pont Laporte, circulation lente» au moment où on est déjà pris dans le trafic et à seulement quelques centaines de mètres dudit pont, sans issues, c’est non seulement inutile, mais c’est enrageant! Il faut mettre ces avis bien plus loin, que les gens aient le loisir d’essayer des alternatives, comme les traversiers, de passer par Saint-Jean-Chrysostome, ou même peut-être par le boulevard Guillaume-Couture, la rue Saint-Laurent, le chemin du Fleuve, etc. Et pourquoi ne pas en ajouter, et dédier un fonctionnaire à leur gestion à 100 %?

Il me semble que les Lévisiens n’en méritent pas moins!

*Guillaume Ratté-Côté est l'animateur de l'émission PolitiGuy Correct à la Radio de Lévis, CJMD 96,9, du lundi au jeudi à 16h.

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