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11 déc. 2024 11:30

«La folie, c’est de faire toujours la même chose et de s’attendre à un résultat différent.» Cette citation, souvent attribuée à Albert Einstein, résonne particulièrement en ce moment.

Par Marc Picard

Le 1er décembre marque le début des activités de Santé Québec, une nouvelle entité mandatée pour coordonner la prestation des services de santé. La présidente, Geneviève Biron, affirme qu’il est «possible de faire mieux», notamment en augmentant la mobilité, en éliminant les dédoublements de tâches et en partageant plus efficacement les outils et meilleures pratiques.

Cependant, les critiques corporatistes affluent de toutes parts : des fédérations de médecins, des syndicats et des groupes du milieu communautaire. Le point commun entre ces acteurs, largement financés par des fonds publics, reste leur discours constant : pour améliorer les services de santé, il faut mettre plus d’argent.

Le budget de la santé pour cette année atteint 61,9 G$, une hausse de 50 % en seulement six ans. Pour mettre les choses en perspective, cela représente environ 170 M$ par jour. Est-ce que cette augmentation des coûts s'est fait sentir positivement dans le quotidien des Québécois qui ont besoin de services de santé? Non, malgré ces augmentations substantielles, les Québécois continuent de faire face à des temps d’attente prolongés pour consulter un médecin ou subir une intervention chirurgicale.

Sur la scène politique, les partis d’opposition rejettent la création de Santé Québec. Que proposent-ils? Mettre plus d’argent.

Cependant, je me réjouis de voir que des voix influentes se démarquent. L’ancien ministre libéral de la Santé, Gaétan Barrette, soutient la création de cette entité. Il en est de même pour Michel Clair, ex-ministre péquiste et président de la Commission d’étude sur les services de santé et les services sociaux en 2000, qui invite à laisser Santé Québec prouver sa pertinence.

Quand d’anciens ministres du Parti libéral du Québec et du Parti québécois expriment un préjugé favorable envers Santé Québec, je considère que la réforme initiée par la Coalition avenir Québec est sur la bonne voie. Ce qui me désole le plus, cependant, c’est qu’après de longues négociations ponctuées de journées de grève et conclues par des ententes signées, les leaders des différents groupes d’intérêts continuent d’émettre des récriminations.

Alors que ces négociations sont maintenant derrière nous, pouvons-nous, en 2025, donner une réelle chance à Santé Québec de nous sortir de ce bourbier budgétaire en donnant plus d'agilité à cet éléphant qu'est devenu notre système de santé?

Cette chronique fait partie de notre section Opinions, qui favorise une pluralité d'idées. Elle reflète l'opinion de son auteur, pas celle du Journal de Lévis.


 

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