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27 févr. 2025 05:30

Février, c’est le mois où on souligne la fête de l’amour avec la Saint-Valentin. Février, c’est aussi le mois durant lequel plusieurs personnes se mettent à une diète. Février, c’est également le mois le plus court de l’année. Mais février revêt un caractère hautement historique et symbolique. En effet, c’est ce mois que le parlement canadien a adopté pour qu’il soit celui du Mois de l’histoire des noirs afin de souligner l’importante contribution des personnes noires à la société canadienne et québécoise, que ce soit dans le domaine de la culture, des arts, des affaires, de la politique, des sports, et j’en passe.

Par Elhadji Mamadou Diarra

Un peu d’histoire!

Sur le site Web de la Westurn University[1], on peut lire : «Le Mois de l’histoire des noirs est célébré chaque mois de février pour honorer, reconnaître, célébrer et discuter de l’héritage des noirs au Canada et dans le monde. Toutefois, il faut remonter jusqu’en février 1926 pour que Carter G. Woodson, connu comme le ‘‘père de l'histoire des noirs’’ fasse de ce mois celui de l’histoire des noirs. Woodson souhaitait encourager les personnes de toutes origines ethniques et sociales à discuter de l'expérience des noirs. Woodson a choisi le mois de février, car il coïncide avec les dates de naissance de l'ancien président américain Abraham Lincoln et du réformateur social, Frederick Douglass. Ces deux hommes ont joué un rôle important dans la lutte pour mettre fin à l'esclavage. À la fin des années 1960, grâce au mouvement des droits civiques et à une prise de conscience croissante de l'identité noire, la Semaine de l'histoire des noirs a été célébrée par les maires des villes de tout le pays. L'événement a fini par devenir le Mois de l'histoire des noirs sur de nombreux campus universitaires».

Au Canada, la toute première proclamation, au pays, pour faire de février le Mois de l’histoire des noirs a été faite à Toronto en 1979.

C’est en 1995 que la Chambre des communes a adopté à l’unanimité la motion déposée par Jean Augustine, ancienne députée libérale d'Etobicoke — Lakeshore. Jean Augustine a été la première femme noire élue au Parlement canadien et nommée au sein du Cabinet des ministres.

Le 23 novembre 2006, l’Assemblée nationale a adopté le projet de loi visant à faire du mois de février le Mois de l’histoire des noirs, afin de souligner la contribution historique des communautés noires à la société québécoise. Cette loi est entrée en vigueur le 1er février 2007.

L’histoire des noirs est une histoire riche et qui embrasse un moment sombre de l’histoire de l’humanité. Ainsi, des millions de personnes, hommes, femmes et enfants, ont été déportés du continent africain et amenés de force, chaînes au cou, aux pieds, aux poignets, dans les plantations de coton, café, canne à sucre, etc., dans les Caraïbes et en Amérique. Selon certains historiens, ce sont entre 200 et 300 millions personnes qui ont été déportées et nombreuses sont celles qui ont péri en mer. Soient malades, ils ont été jetés dans la mer, soient morts, ils ont connu le même sort, soient récalcitrants, ils ont connu le même sort également. Les jeunes femmes forcées d’être des esclaves sexuelles, comme si elles n’étaient pas déjà des esclaves. Quelle horreur! J’ai honte pour l’Humanité.

Et aujourd’hui!

Aujourd’hui, il est plus qu’important de souligner, commémorer cette traversée du désert dans les eaux de l’Atlantique.

Aujourd’hui, les noirs sont à la tête d’entreprises bien établies, brillent dans la politique, sont ministres, députés, artistes, sénateurs, athlètes olympiques et plus encore.

Aujourd’hui, les noirs participent à façonner le monde dans lequel nous vivons, le monde dans lequel vivrons nos enfants et petits-enfants.

Aujourd’hui, ils laissent leurs marques sur leur passage, en participant à bâtir un meilleur monde, un meilleur Canada, un meilleur Québec et un meilleur Lévis, pour une meilleure Humanité, dont je suis fier.

Je ne peux passer sous silence l’événement marquant du 2 avril 1980 où la pédiatre-hématologue, Yvette Bonny, d’origine haïtienne, a effectué la première greffe de moelle osseuse chez un enfant au Québec et a dirigé l’unité de transplantation médullaire pédiatrique de l’Hôpital Maisonneuve-Rosemont de 1980 à 1998. Au cours de sa carrière, elle en a fait plus de 200.

À travers cette chronique, je souhaite apporter avec humilité et audace, ma modeste contribution pour souligner, ensemble, le Mois de l’histoire des noirs. D’ailleurs, la thématique de cette année 2025 est Tout ce que nous sommes.

À la prochaine rencontre!

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